3) Le Projet pédagogique :

 

 

But.

Proposer aux parents de bénéficier d’un mode de garde atypique tout en leur permettant de s’insérer professionnellement dans la vie active.

 

Objectifs :

  • Offrir aux parents un choix de mode de garde collectif adapté à leurs besoins.
  • Proposer aux parents une place active au sein de la crèche : coéducation.
  • Proposer une pédagogie adaptée à tous les enfants accueillis.

 

  1. a)

    Fonctionnement de la crèche

Pour répondre au mieux aux besoins de la population de Lille Moulins, la crèche à Vocation  d’Insertion Professionnelle LILLOMÔMES  offre une capacité de 37 places.

Le crèche LILLOMÔMES ouvre à 7 H30   et ferme à 19 H 30, du lundi au vendredi.

 

  1. b) Organisation de l’accueil pour l’enfant

    :

 Accueillir un enfant signifie s’adapter à son rythme : en effet, certains enfants souhaitent rester dans les bras de la professionnelle qui les a accueillis, tandis que d’autres s’installent dans le coin calme[1] pour un temps d’observation avant de se diriger vers ses pairs ou le jeu de leur choix.

Le professionnelle observe, entend la demande de l’enfant et y répond.

 

–      Lors du premier rendez-vous, le professionnel de référence remplit avec la famille, une fiche sur les habitudes de vie de l’enfant (sommeil, alimentation,…). Cette fiche de renseignements reste à la crèche pour être lue par l’ensemble de l’équipe.

–      Le professionnel transmet par écrit et oralement, les informations concernant les habitudes, les rythmes, le développement de l’enfant arrivé, aux autres professionnels du groupe.

 

       Progressivement, il passe le relais aux autres membres de l’équipe qui seront arrivés entre temps et auront pris en compte les informations notées sur le cahier et transmises oralement.

–      Les collègues prennent place avec le parent et l’enfant si ce dernier  n’est pas encore prêt à quitter son parent. 

Chaque moment de changement et de transition se fera en douceur dans le calme et avec sérénité.

 

        De par son attitude sécurisante mais non intrusive, le professionnel ayant l’enfant de son groupe (constitué en fonction de son âge et selon son développement et ses besoins) laisse à l’enfant le temps qui lui est nécessaire pour se séparer de son parent et partir explorer son environnement.

 

S’il sait marcher, elle lui propose d’entrer seul, afin de le rendre acteur de la séparation. Elle le prend dans ses bras, s’il en exprime le besoin. Le professionnel laisse toujours à chacun le temps de dire au revoir à ses parents, avant de l’inviter à le rejoindre. Il verbalisera à l’enfant le départ du parent puis avec le parent et l’enfant et enfin avec l’enfant.

 

 

  • c) Organisation éducative et pédagogique dans la crèche.

 

Le premier accueil est déterminant.  Les parents doivent bénéficier d’informations concernant le fonctionnement du mode d’accueil (organisation, projet…).

Face à leurs questions et préoccupations, le professionnel les écoute attentivement et les informe sur les aménagements possibles pour l’accueil de leur enfant.

Ce premier échange déterminera la qualité des relations et la confiance donnée au mode d’accueil. Créer le dialogue avec les parents, respecter leur choix, leur rythme, est important.

 

Déroulement : 

–       Les parents restent un moment avec leur enfant dans la mesure où ces derniers doivent avant tout se sentir rassurés et prêts à passer à autre chose après leur départ.

 

–       Un cahier de liaison personnalisé sera mis en place afin qu’ils puissent nous informer de l’état général de leur enfant et pour qu’ils sachent ce que leur enfant a vécu tout au long de sa journée. Nos observations y figureront.

 

       Une fiche individuelle concernant chaque enfant est remplie quotidiennement et tenue à jour.

 

       Pour les parents qui ont des contraintes d’horaires, nous leur proposons de venir avant leur départ ou à d’autres moments afin que nous puissions donner sens à une coéducation : familles/ équipes.

 

     Des temps d’échanges seront proposés autour de thématiques qui concerneront leurs enfants. Ils pourront nous apporter leurs idées, leur soutien et leur participation car ce lieu sera un lieu de rencontres.

 

       Chaque contact avec l’extérieur, avec nos partenaires avec lesquels nous engagerons des projets leur sont expliqués.

 

Nous mettons un point fort dans la qualité de nos échanges dans la mesure où leur enfant va devoir se séparer d’eux et s’adapter à son nouvel environnement, humain et géographique :

 

L’enfant ainsi mis en confiance pourra à son rythme partir à la découverte de sa propre personne, des autres et s’intégrer aux différents temps de vie qui composent une journée à la crèche.

 

La constitution des groupes d’enfants :

 

Selon le nombre d’enfants accueillis, nous prenons en compte les besoins et le développement de l’enfant avant de l’intégrer dans un groupe.

 

L’âge de l’enfant mais avant tout « là où il en est dans son développement » est un élément sur lequel nous nous appuyons afin de décider de la constitution des groupes.

 

Il est primordial de recevoir un maximum d’informations sur son développement, sur ses besoins, afin de l’intégrer dans un groupe dans lequel il s’épanouira. Le temps consacré à observer l’enfant dans son environnement et dans sa relation à l’autre nous permettra de choisir le groupe dans lequel l’enfant trouvera ses repères dès le départ.

 

Le tableau présenté ci-dessous retrace globalement les étapes fondamentales du développement de l’enfant c’est à partir de ce tableau que nous établissons nos groupes.

 

Il est important ici de rappeler la nécessité d’observer l’enfant, dans la mesure où nous ne voulons pas l’enfermer dans une tranche d’âge déterminée ni même « dans un moule ». Observer, analyser à partir de nos connaissances sur l’enfant dont il est question et l’enfant que ne nous avons appris à connaître de manière plus théorique.

 

 

De 0 mois à 6 mois : développements sensoriel, affectif, moteur, cognitif : les 5 sens, les sons émis et la communication non verbale. Les premiers échanges avec son monde. 

 

7 mois à 12 mois : développements sensori-moteur, affectif, cognitif : la vue et le début des déplacements volontaires, tâtonnements, découvertes et explorations pour arriver à la marche.

 

13 mois à 18 mois : développements sensori-moteur, affectif, cognitif, les relations et les échanges, la marche et le début de l’exploration, grimper, courir, s’émanciper, l’imitation, le refus, l’affirmation de soi…

 

19 mois à 24 mois : développements cognitif, affectif, sensori- moteur : encore dans la période précédente, les enfants commencent néanmoins à construire le monde, le dé construire, à se le représenter et le représenter dans leurs jeux, dans leurs assemblages, leurs dessins, leurs relations vis-à-vis de leurs pairs. Ils parlent tantôt avec les mots entendus dans leur environnement tantôt avec des mots qu’ils ont compris.

 

25 mois à 30 mois : ils marchent, parlent, commencent à repérer qu’ils existent en tant que petite fille, petit garçon. Les relations évoluent, des liens peuvent se tisser. Le corps est en mouvement et les gestes déjà bien précis.

 

31 mois à 36 mois : Cette période couronnée par l’avènement des 3 ans nous permet de dire que nous avons face à nous un petit garçon et une petite fille avec lequel et laquelle les échanges raisonnés ou non se veulent être d’ « égal à égal ».  Les bonnes raisons qui les amenaient à respecter les limites sont toujours prêtes à être transgressées.

 

 

 

 

  1. d) Organisation / Fonctionnement de l’accueil

 

Nous avons fait le choix de former 3 groupes.

Chaque groupe est constitué de 2 « sous-groupes » 

 

  Groupe des bébés et des nourrissons au nombre de 10 enfants, soit les enfants âgés de 0/6 mois et les enfants âgés de 7/12 mois (Chenille).

   Groupe des nourrissons et des moyens au nombre de 15 enfants, soit les enfants âgés de 13/18 mois et les enfants âgés de 19/24 mois (Chrysalide).

  Groupe des moyens et des grands  au nombre de 12 enfants soit les enfants âgés de 25/30 mois et les enfants âgés de 31/36 mois (Papillons).

 

e)     Les professionnels référents

Ce terme de « référent » définit la personne qui accompagne l’enfant dans sa vie quotidienne à la crèche (soins, repas, changes, sommeil, etc.),

Identifiée comme personne phare et rassurante, elle lui permet de poursuivre son développement dans un cadre de confort. 

 

Le référent instaure une relation de confiance. Il est l’interlocuteur privilégié de l’enfant et de la famille ainsi que de l’équipe. Le professionnel référent connaissant bien l’enfant partagera avec sa famille les observations, les questionnements et les suppositions permettant d’ajuster l’accueil et de définir avec elle les choix et les orientations possibles pour l’enfant.

 

– Le choix du référent :

L’organisation faite en fonction des enfants, demande aux professionnels de se

situer en tant que référent d’un groupe d’enfants.

Lorsque l’enfant change de groupe et de référent, plusieurs critères sont pris en compte :

 Les liens qu’il peut nouer avec un autre professionnel, un autre enfant.

– Le moment de changer de groupe en fonction des compétences qu’il aura développées.

 Les parents ont également un rôle important à jouer, car ce référent est en charge de faire le lien entre les familles et l’enfant. Il est donc primordial que cette relation se déroule dans de bonnes conditions. 

-Le référent principal de l’enfant :

Il a pour rôle d’accompagner l’enfant depuis son entrée à la crèche, chez les tout petits jusqu’au moment où il prêt à entrer à l’école maternelle.

Il fait le lien entre référent du groupe et du sous groupe. Le référent principal travaille en étroite collaboration avec d’autres professionnels qui prennent le relais lorsqu’il s’absente.

-référent principal et adaptation :

C’est elle qui accueille, écoute et rassure l’enfant et sa famille.

– Elle apprend à connaître l’enfant, ses habitudes de vie et entre en relation progressivement avec lui.

– Elle sera en binôme avec un autre membre de l’équipe, afin d’éviter une relation exclusive et pour permettre un relais en douceur.

– Lorsque les professionnelles auront toute la confiance de l’enfant, elles l’encourageront à s’aventurer loin d’elles, pour qu’il parte sereinement à la rencontre des autres et du reste de l’équipe

 

 

Un accueil individualisé.

 

 

  L’intérêt pour l’enfant est de :

 

– Pouvoir se retrouver ensemble et avoir des temps plus calme avec leurs pairs et le professionnel référent (âges, besoin, développement), selon les jeux et activités proposés.

– Pouvoir intégrer le temps d’une activité ou d’un jeu, un autre groupe (dans le respect du nombre d’enfants autorisé et pris en charge par 1 professionnel).

– Pouvoir se retrouver à d’autres moments avec le groupe au complet pour favoriser les relations, les échanges et leur éveil.

 

Le passage vers le groupe 2 (Chrysalide) (les 13 /18 et les 19/24 mois) s’effectuera en douceur avec un temps d’adaptation.

L’équipe en concertation avec le ou les parents des enfants concernés, décident du bien-fondé de ce changement.

Les observations viendront étayer le choix et la décision.

 

Le but n’est pas de morceler l’enfant ni de l’enfermer dans des tranches d’âge définies mais plutôt d’être en capacité de répondre au plus près à ses besoins, à son éveil et à ses transformations.

 

 

–      Séparation/ adaptation : individualiser la relation dans un accueil collectif

 

  Ce que nous savons : l’attachement Secure de l’enfant

 

La question de la « figure de référence » renvoie directement à la notion globale        « d’attachement ». 

Les émotions négatives (la peur, la colère et la tristesse, etc.) en sont de puissants activateurs. Elles placent l’enfant dans un état émotionnel qu’il ne peut réguler tout seul. C’est à ce moment-là qu’entre en jeu la figure d’attachement. 

Le besoin de proximité, ou d’attachement, varie en fonction de l’âge, du développement des capacités cognitives de l’enfant et des réponses qu’il obtient lorsqu’il tente d’obtenir du réconfort.

–      A la naissance, toute situation d’alarme ou de détresse à laquelle l’enfant est confronté déclenche le système dit d’attachement.

–      Dès la deuxième année, l’enfant va se contenter de savoir sa figure d’attachement disponible en cas de besoin, sans avoir besoin forcément de sa proximité.

–      Aux environs de trois ou quatre ans, il se satisfera de son accessibilité. 

Les besoins d’attachement peuvent également varier en fonction de l’état de l’enfant et des conditions environnementales dans lesquelles il évolue.

Par exemple, s’il est malade, fatigué ou dans un environnement totalement inconnu, il aura davantage besoin de la proximité physique de sa figure d’attachement, que lorsqu’il est chez lui. 

Ainsi, afin de quitter et de retrouver sereinement son parent l’enfant doit avant tout se sentir écouté, entendu et compris. 

 

  Pour permettre à l’enfant de quitter son parent nous favorisons :

 

  • Un temps de présence du son parent qui partira lorsque l’enfant et lui seul nous l’indique (signes observables).

 

  • Un lieu adapté où les signes qu’il nous montre nous permettent de réaliser qu’il s’y sent rassuré.

 

  • Un espace qu’il se choisit appelé « espace transitionnel » lui permettant d’exprimer et de gérer ses émotions.

 

  • Une écoute active et bienveillante qui prend en compte ses besoins et là où il en est dans son développement.

 

  • Des repères et des rituels pour créer et maintenir des habitudes sécurisantes qui l’aident à se sentir bien et à s’épanouir afin qu’il puisse explorer, jouer et se construire harmonieusement.

 

  • Ses objets qu’il affectionne et qui lui permettent de trouver en lui les ressources nécessaires pour continuer à vivre sereinement sa journée et à se représenter la figure d’attachement au-delà de son absence (pour les 2/3 ans). 

 

L’adaptation n’est pas imposée à l’enfant.

Cette étape se fera selon sa capacité à jouer seul ou avec les autres.

C’est à partir du moment où l’enfant a la capacité de s’éloigner de son parent et de l’adulte que nous pouvons admettre qu’il est capable de s’investir dans des jeux et dans des relations.

Les observations de l’équipe notées dans un cahier et transmises aux parents de l’enfant permettront d’analyser l’évolution et la transformation de son comportement

 

 

–      Organisation de la période d’adaptation.

Ces jours d’adaptation représentent une période cruciale dans les premiers pas de l’enfant à la crèche.

Leur bon déroulement s’appuie sur le trio constitué par l’enfant, sa famille et les professionnels de « référence ».

 

L’adaptation permet à chacun d’apprendre à se connaître progressivement pour pouvoir se faire confiance.

Durant quelques jours voire semaines un professionnel de référence répond aux interrogations des parents et présente le fonctionnement de la crèche.

 Cette personne de référence programme, avec la famille, les horaires d’adaptation de l’enfant. Ces horaires sont flexibles et peuvent être changés en accord avec la famille, pour s’adapter à l’évolution de l’enfant au fil des jours.

 

  La première adaptation : l’adaptation se déroule sur la semaine

 

Jour 1Jour 2Jour 3Jour 4Jour 5
Le professionnel accueillant : référent principal des groupesLe professionnel référent principal du groupeLe professionnel référent principal du groupe et Le professionnel référent sous-groupeLe professionnel Référent sous-groupeLe professionnel Référent sous-groupe

-présente le service du groupe

-s’appuie sur le questionnaire pour échanger

– parle avec l’enfant et les parents : écoute active, bienveillance

Accueil de l’enfant et de ses parents dans le groupe

-participation du parent à la vie quotidienne.

– le parent peut laisser son enfant pendant une heure

 

Accueil de l’enfant

– dans le groupe pour une durée de 2 à 3 heures

-possibilité pour le parent de rester sur le temps du déjeuner

-référent principal et référent du sous-groupe

Accueil de l’enfant sur la demi-journée

-temps de repas et/ou sieste

Accueil de l’enfant sur la journée

– temps adaptable selon le comportement de l’enfant et les besoins des parents.

 

 

–       Déroulement de l’accueil :

 

Un accueil de qualité passe nécessairement par des échanges quotidiens entre les professionnelles et les familles.

Les accueils du matin et du soir seront réfléchis en équipe afin d’individualiser la prise en charge de chacun des enfants au sein du collectif.

 

Lorsqu’ils arrivent à la crèche,

–      L’enfant et sa famille déposent leurs affaires dans son casier nominatif prévu dans le « hall d’entrée » avant de se diriger dans la salle de jeux nommée la salle « des retrouvailles ».

–      Des panneaux indicateurs installés dans la crèche permettent de nous repérer dans le lieu.

Cet espace, individualisé, permet à chacun d’arriver à son rythme et favorise pour l’enfant un passage en douceur entre son espace familial et la salle de jeux de la crèche.

 

Les enfants arrivent parfois avec leur doudou. Cet objet nommé également «objet transitionnel»  est choisi par l’enfant et lui seul, il symbolise pour lui le passage entre l’intérieur (son soi interne, la famille) et l’extérieur (la crèche, les autres).

 

Par son odeur, son contact, le doudou rassure l’enfant, le sécurise et l’aide à accepter la séparation. En amenant son doudou à la crèche, chacun apporte un «petit morceau », de sa famille, de ses repères et de son histoire familiale.

Il permet à l’enfant de passer en douceur de sa maison à la crèche. Il est impératif que l’enfant puisse garder son doudou avec lui lors de l’accueil du matin, le temps d’arriver à la crèche.

 

–      Au fur et à mesure que l’enfant montre ses propres signes d’adaptation, un endroit « tableau des doudous » lui est proposé afin qu’il puisse aller de lui-même accrocher son doudou, sa tétine.

Le professionnel n’impose jamais à l’enfant de se séparer de son doudou et accepte son refus. Elle pourra lui demander à un autre moment.

Par ce libre choix, l’enfant est rendu acteur de la séparation et peut passer au-delà à sa manière et à son rythme. L’enfant peut ainsi vivre sereinement la séparation.

 

–      Lorsque l’enfant est prêt, elle lui propose d’investir la salle de jeux en invitant ses parents à venir prendre un café un thé dans un endroit défini et repérable.

–      Deux membres de l’équipe accueillent les enfants et passent du temps avec le parent et son enfant afin que cette séparation se fasse en douceur et à son rythme.

–       Les deux professionnelles de référence du matin et du soir sont toujours disponibles, attentives aux besoins et à l’évolution de l’enfant.

 

  Adaptation(2): Le passage des « moyens 2 » chez les « grands (3)»:

Vers 19/24 Mois, les moyens intègrent le groupe des grands.

–      Ce passage ne se décide pas de façon arbitraire.

–      Il repose sur les observations quotidiennes de l’enfant par l’ensemble de l’équipe.

–      Il intervient dès lors que l’enfant nous indique les signes favorables à son intégration dans ce nouveau groupe.

 

          Ce passage est toujours discuté en équipe et proposé aux parents. Lorsqu’il est approuvé par tous, le passage se met alors en place en douceur, à travers un temps d’adaptation.

 

L’enfant est accompagné par une professionnelle du groupe des moyens dans le groupe des grands.

–      Au départ l’enfant participe lors d’une activité en petit groupe chez les grands.

–      progressivement, sur des temps courts, durant une activité et en petit groupe pour qu’il soit sécurisé.

–      Par la suite, il intègre le groupe sur des temps plus longs, tels ceux de la sieste voire du repas.

 

        Ce temps progressif lui permet d’observer son environnement géographique et humain (les autres enfants et les professionnels).

Il découvre petit à petit de nouveaux espaces de jeux, de nouveaux jeux, de nouveaux repères et intègre la vie du groupe.

Le professionnel l’encourage à prendre ses distances pour découvrir ce nouvel l’espace ainsi que les autres membres de l’équipe.

 

–      Le professionnel accompagnant l’enfant lors de ce changement de groupe lui apporte réconfort et sécurité.

–      ll va le rassurer, lui expliquer ce qu’il se passe,

–      il passe le relais à un autre professionnel du groupe des grands qui deviendra le « référent » de l’enfant.

 

Toutes les informations permettant une prise en charge optimale de l’enfant sont transmises à l’ensemble des professionnels (habitudes de vie, rythmes de l’enfant, ses centres d’intérêt, ses craintes, son mode de communication).

Sécurisé, l’enfant peut s’ouvrir au reste du groupe.

 

–      Quand il le sent suffisamment en confiance, le professionnel se détache de l’enfant en douceur tout en lui expliquant qu’il n’est pas loin et qu’il restera disponible pour lui, s’il en a besoin.

–      Il pourra revenir un temps chez les grands si l’enfant éprouve le besoin d’être rassuré.

 

Lorsque le temps d’adaptation dans le nouveau groupe est terminé, le professionnel se tient informé, par l’équipe des grands, du comportement et de l’évolution de l’enfant au sein du groupe des grands

 

Elle accompagne la rencontre entre l’équipe des grands et la famille et veille à tenir les parents informés du déroulement de cette transition pour l’enfant.

Cette adaptation permet à l’enfant d’intégrer sereinement, à sa manière et à son rythme le groupe des grands pour y construire doucement ses repères.

 

 

  Adaptation 2 : Cette deuxième adaptation se déroule sur une semaine

 

Jour 1Jour 2Jour 3Jour 4Jour 5
Le référent du groupe accompagne l’enfant sur des temps de jeux libres

Le référent du groupe accompagne l’enfant et le laisse jouer seul dans le groupe

-observe et note ses réactions

L’enfant reste dans le groupe sur un temps plus important L’enfant intègre le sous-groupe dans lequel il se sent le mieuxL’enfant passe la demi-journée (repas)Le parent accompagne son enfant directement dans le sous-groupe

 

–      Environ quinze jours avant la deuxième adaptation, le professionnel du groupe prévient les parents afin d’établir ensemble le jour et l’horaire de la visite du nouveau groupe. 

–      Des ré- ajustements peuvent être apportés. Les réactions de l’enfant sont notées et transmises à l’équipe et aux parents.

 

Pour un accueil occasionnel, la période se déroulera sur 2 semaines en demi-journée.

 

  Les retrouvailles du soir :

          

Chaque enfant retrouve sa famille à sa manière et selon son rythme.

Si certains courent vers leurs parents, d’autres prennent le temps de terminer leur jeu, certains amènent à leurs parents un objet de leur choix, d’autres font mine de ne pas les avoir vu rentrer.

 

–      La professionnelle accueille verbalement la famille et raconte la journée de l’enfant, afin de préserver la continuité entre la crèche et la maison.

Cela permet de laisser du temps pour les retrouvailles.

Le doudou

–      joue là encore un rôle important.

–      Il est parfois réclamé par l’enfant à la fin de la journée, quand l’heure des retrouvailles se rapproche.

–      Le souhait de l’enfant d’aller chercher son doudou est entendu et respecté.

–      Il symbolise pour lui le passage de la crèche vers la maison et l’aide à passer cette étape.

 

–      Les temps forts de la journée : Un accompagnement quotidien adapté au rythme de chaque enfant : déroulement.

–      Aucune pression (repas, propreté, stimulation) n’est acceptée.

Chaque proposition est réfléchie entre l’équipe et les parents avec comme outils de réflexions l’observation de chaque enfant.

Chaque proposition se fonde sur les besoins de l’enfant, sur ses capacités et sur son développement individuel.

En équipe nous analysons le bien-fondé, pour l’enfant, des demandes parentales.

 

  1. f) Les enjeux du repas :

Le temps du repas est un moment convivial et important dans la vie en collectivité de l’enfant, moment où tous prennent plaisir à se retrouver et à être ensemble.

C’est un moment de relation et d’échanges entre les enfants et les adultes où chacun peut parler de ce qui s’est déroulé dans la matinée ou à la maison, où profiter de ce moment de calme dans la journée pour se détendre et reprendre des forces.

Il rythme ses journées, répond à un besoin primaire et va favoriser son développement par des apports nutritionnels adaptés à son âge, sa croissance, son activité physique.

Cette activité participe également à l’apprentissage de l’autonomie et de la socialisation.

Le moment du repas doit être un temps de partage, de plaisir et de convivialité.

Tout mode d’accueil a un rôle d’accompagnement, d’éducation au goût, et est un repère pour les familles.

Un projet d’accompagnement individuel (PAI) sera envisagé pour les enfants porteurs d’allergies

Les régimes alimentaires propres à chaque enfant :

–      sont pris en compte

–      en concertation avec la famille et la directrice.

l’alimentation participe à la prévention de la santé,  à court et à long terme.

 

  1. g) Organisation des repas :

Afin de favoriser une ambiance apaisante, l’organisation des repas a été pensée par l’ensemble de l’équipe.

Elle diffèrera d’un groupe à l’autre, afin de s’adapter au mieux aux rythmes et aux besoins de chaque enfant.

 

 

  Dans le groupe des tout-petits/petits, groupe 1 : ou groupe des tout -petits et groupe des petits

–      L’organisation des repas varie selon l’âge, les besoins, le développement et les capacités de chacun.

–      le temps de repas d’un bébé de quelques mois ne se déroule pas comme pour un enfant de 18 mois.

 

Le biberon :

             Ce besoin physiologique (manger) intervient après une tension physique provoquée par la faim. Le bébé pleure. Par ses pleurs il signifie : « j’ai faim » !

 

Les informations des parents et nos observations sont précieuses pour accompagner le nourrisson lors de ce moment.

 

Le temps du biberon est un moment relationnel privilégié entre l’adulte et le bébé qu’il fait manger.

 

Le professionnel en charge de ce temps du biberon veille à :

-Le donner à la demande et en fonction du rythme et de l’âge de l’enfant (avec les informations recueillies).

-Vérifier et adapter la température du biberon en fonction de chaque enfant et selon ses habitudes.

-S’installer dans une position semi-assise où elle/il se sentira (fauteuil, coussin…) à son aise, pour que le bébé puisse se détendre à son tour et se laisser aller.

– Entrer en relation privilégiée avec l’enfant et lui accorder une attention particulière par son regard, son portage et sa voix.

-Rester attentif au comportement du bébé durant tout le temps que durera le biberon et il verbalisera ses réactions, pour y répondre de manière adaptée et sécurisante.

-L’enfant est porté [2]dans les bras du professionnel, qui par son regard, lui permet de se sentir en sécurité et de pouvoir téter en toute sérénité.

 

 

Avant chaque biberon :

– Le professionnel vérifie la couche du bébé.

– L’enfant prend son biberon avec la couche propre, confortable.

– L’enfant est dévêtu en partie si ses vêtements sont encombrants

– L’enfant a besoin de ne pas avoir ni trop chaud, ni trop froid.

– Le cadre dans lequel le biberon est proposé au bébé est toujours anticipé et réfléchi :

Le temps de prendre le biberon se déroule sans bruit, sans agitation, dans un espace protégé, calme, pour que l’adulte accorde au bébé toute l’attention dont il a besoin durant ce temps privilégié.

 

Le professionnel s’adapte au rythme du bébé dont elle s’occupe 

 

– ainsi la vitesse de la tétine biberon est positionnée en fonction du bébé.

– aménagement de temps de pause en fonction de son positionnement face au bébé.

– aménagement de temps de pause en cours de tétée si l’enfant semble en éprouver le besoin.

Lorsque le bébé a terminé Le professionnel garde le bébé dans ses bras le temps qu’il fasse son rot.

Le professionnel est toujours avec lui, lui parle, le regarde.

 

L’allaitement maternel :

Certaines mères ont fait le choix d’allaiter leur enfant dès la naissance et veulent le poursuivre malgré l’entrée en collectivité.

Il est important que la crèche puisse permettre à ces mères de continuer dans leur choix, aussi longtemps qu’elles le désirent.

–      Elles peuvent apporter leur lait maternel, qui aura été tiré à la maison, dans un ou des biberons qui seront mis au réfrigérateur et réchauffés au moment voulu dans le chauffe-biberon ou selon les habitudes de la maman et du bébé.

 

L’alimentation diversifiée :

         Lorsque l’enfant passe du biberon à l’alimentation diversifiée à la maison, les parents préviennent l’équipe.

 

Prise du repas :

–      L’enfant est installé confortablement dans un transat ou une chaise à tablette s’il a acquis la position assise.

–      L’adulte s’assoit à sa hauteur, et l’échange se fait en face à face.

–      Le repas se déroule dans le coin repas, au calme, à l’abri des autres enfants qui ne déjeunent pas au même moment.

–      L’enfant peut aussi prendre son repas sur les genoux du professionnel selon les circonstances.

 

 

Le professionnel veille à :

   Etre totalement présent par sa voix, son regard.

  Verbaliser ce qu’il fait, expliquer à l’enfant ce qu’il lui donne. 

  S’adapter au rythme de l’enfant pour le faire manger.

Lorsque l’enfant n’en veut plus, il n’insiste jamais.

 

Le repas fourni par la cuisine centrale, est proposé lorsque la transition biberon-mixé se passe bien.

 

Prises des repas à table chez les moyens :

 Lorsque les bébés ont terminé de prendre leur biberon, les autres enfants – sauf s’ils expriment le besoin de manger plus tôt- peuvent se préparer au temps du repas, au calme dans la salle de jeu, dans le coin « cocoon » accompagnés de la professionnelle en charge de la transition et/ou du repas.

 

Chacun, selon son âge et son rythme, mange à tour de rôle et dans le calme.

 

–      Les professionnels du groupe des bébés s’informent régulièrement de l’évolution du régime alimentaire de chaque enfant.

–      La famille commence les morceaux à la maison et en informe l’équipe qui propose à son tour à l’enfant concerné, des repas avec de petits morceaux.

–      Le passage du repas mixé au repas en morceaux n’est jamais initié à la crèche.

–      Au départ, il peut être proposé à l’enfant une assiette composée à la fois d’aliments mixés et de petits morceaux.

 

 Progressivement, l’alimentation mixée laissera la place aux morceaux.

Lorsqu’ils commencent à manger à table, certains enfants mangent déjà les morceaux alors que d’autres en sont toujours à des repas mixés.

 

–      L’eau est servie à la demande et proposée aux enfants tout au long du repas, au biberon, au verre à bec ou au verre, selon les capacités de chacun.

 

–      Les repas sont toujours organisés en petits groupes (2 ou 3 enfants par table ?), afin de pouvoir accompagner chaque enfant selon son âge et son degré d’autonomie.

 

 

Le professionnel veille à :

            soutenir la découverte de nouvelles saveurs sans forcer. (Les parents seront à l’initiative de la découverte des aliments chez eux et avec eux).

             ne jamais empêcher l’enfant de faire seul.

Lorsqu’un enfant commence à manger par lui-même, il manipule parfois la nourriture avec ses doigts.

–       lui rappeler qu’il a une cuillère près de lui qu’il peut l’utiliser pour manger.

Petit à petit, il apprendra à s’en servir et à l’utiliser de plus en plus régulièrement.

         créer une atmosphère chaleureuse.

           accorder à chaque enfant une attention particulière.

           permettre à l’enfant de devenir autonome.

           le laisser prendre du plaisir au sein de groupe.

           poser des règles et limites flexibles selon les capacités des enfants à les intégrer et en fonction du moment de leur arrivée au sein du groupe.

 

 

Prises des repas chez les grands :

Le temps du repas représente aussi, pour l’enfant de 2 à 3 ans, un moment privilégié d’apprentissage des règles de la vie en collectivité.

–      Les règles et limites restent flexibles et adaptées à l’évolution de chacun des enfants.

–      Les règles ne peuvent pas toutes être intégrées, comprises et respectées en même temps.

–      Elles doivent être signifiées clairement à l’enfant qui les transgresse, et répétées régulièrement.

–      Elles ne doivent pas être trop nombreuses mais nécessitent d’être les mêmes à chaque repas et d’un adulte à l’autre, pour que l’enfant puisse y donner du sens et les accepter.

–      Certaines règles peuvent être re posées par l’équipe, comme celles :

–      de ne pas ‘jouer avec ses couverts près du visage du camarade.

–      de ne pas jouer avec la nourriture ou avec l’eau.

–      de ne pas se lever de table en cours de repas.

–      de respecter les camarades lorsqu’ils mangent.

–      d’attendre les autres pour le dessert ou avant de commencer à manger lorsque cela est possible.

–      Un enfant arrivé récemment à la crèche n’a pas encore intégré tous ses repères dans la salle de repas ; s’il semble en éprouver le besoin, il a le loisir de se lever de table avant les autres -qui ont intégré les règles-

–       Peu à peu, à son tour, il apprivoise l’espace et acceptera de rester à table.

 

  Services des repas :

– Les repas sont organisés en 2 ou 3 services, (lorsque le premier groupe a terminé).

– Chaque service comprend 2 voire 3 groupes composés chacun de 5 ou 6 enfants maximum.)

La mise en place de petits groupes favorise une prise de repas dans le calme et permet à un adulte référent, d’accompagner chaque groupe d’enfants selon ses capacités et ses besoins. Cela encourage chacun à s’exprimer s’il le souhaite pour participer et s’intégrer aux discussions, s’il en éprouve le besoin ou l’envie.

 

 

Composition des groupes :

L’équipe possède les observations et informations qui déterminent si l’enfant mange au premier ou au second service (voire troisième) selon :  

 Son heure d’arrivée à la crèche (et de petit-déjeuner),

  Son « âge » prenant en compte ses besoins et son développement,

 Son heure d’endormissement à la sieste.

  Les liens créés pour les plus grands.

 

  Les groupes de repas sont constitués et restent les mêmes d’un repas sur l’autre.

  Ils peuvent être modifiés dans l’année, pour s’adapter à l’évolution des rythmes et des besoins de chacun.

 

Le professionnel en charge du repas veille à :

            S’adapter au rythme de l’enfant.

            Proposer de goûter, sans imposer

            Entendre et accepter le refus de l’enfant,

            Entendre et accepter qu’il change d’avis Les verres d’eau sont servis à la demande, et proposés tout au long du repas.

            Permettre à chaque enfant d’expérimenter ses capacités d’autonomie pour les faire évoluer au fil des jours.

            Accompagner les enfants à se servir seul dans le plat :

 

  A tour de rôle ; cet apprentissage permet à l’enfant d’aborder de manière implicite les notions de quantité, de partage, de respect de l’autre, de règles, de développement de ses capacités motrices (fine : tenir une grande cuillère, ajuster la quantité dans l’assiette)

 

  Réussir à manger seul avec ses couverts.

 

–       Adapter son accompagnement à l’évolution des capacités de chacun tout au long de l’année.

 

            Soutenir et encourager chaque enfant dans son autonomie. 

 

            Encourager la découverte de nouvelles saveurs, de textures, d’odeurs parfois encore inconnues pour l’enfant.

            Nommer les aliments qu’elle proposera aux enfants, pour soutenir la découverte des plats que l’enfant n’a peut-être jamais goûtés.

             Au temps de transition entre jeux, activités et temps du repas

             L’hygiène des mains

             Repas

              Temps de jeu, détente, transition

              Préparation au coucher

 

Déroulement des repas :

–      Une professionnelle est assise sur un tabouret à roulettes.

–      Elle accompagne son groupe durant le temps de repas c’est-à-dire qu’elle participe activement au repas et au temps d’échange.

Une stabilité d’une semaine voire davantage avec le même groupe permet à l’enfant de la repérer et de se sentir sécurisé.

 

Une attention particulière réservée à l’esthétique des plats proposés :

L’aspect visuel d‘un repas influence l’envie et l’appétit de l’enfant et sa motivation à y goûter.

L’enfant comme l’adulte, trouve qu’un aliment est appétissant par l’odeur qu’il dégage, par ses couleurs, par sa présentation.

–      L’agent responsable de la mise en température des plats veille à les transvaser dans des récipients visuellement plus esthétiques lorsqu’il les présente aux enfants (saladiers, plats à gratins,…).    

 

Le goûter : temps du rassemblement 

En compagnie de l’équipe de professionnels de l’après-midi, ce moment est consacré à l’échange, la bonne humeur et à la convivialité.

–      Fourni par un prestataire externe

–       Il comporte différents aliments :

Laitages, fruits crus ou cuits, pâtes de fruits, fromage, pain, chocolat ou biscuits.

–      Il est équilibré.

Le choix des aliments se fait en fonction du repas de midi, des goûts des enfants, des besoins et de l’état de santé du moment de chacun.

–      Organisé pendant la sieste par le professionnel référent, le goûter est un moment aussi convivial que le repas du midi, puisque les enfants ayant dormi à la crèche se retrouvent dans la salle de jeux

–      peut être préparé avec les enfants du groupe des grands voire en ateliers avec les parents.

–      changement de groupe si besoin après avoir repéré un souci chez un petit ou un plus grand.

 

  Les plus grands sont autorisés à rejoindre le petit frère ou la sœur.

  Ce changement doit être encadré avec soin (repères, sécurité).

 

 

  1. h) Le sommeil: climat apaisant et sécurisant pour L’enfant.

Le lien avec les familles est essentiel pour pouvoir respecter au mieux les rythmes et les besoins de chacun

Sauf exception décidée entre l’équipe et les parents, un enfant endormi n’est pas éveillé.

 En effet, Le sommeil joue un rôle primordial dans la construction physique et psychique du tout-petit.

 Il lui permet de récupérer, de reprendre des forces, après une journée de découvertes et d’explorations.

 A la crèche, les temps de sommeil sont pensés dans le respect des rythmes et des besoins de chacun. Ils sont organisés et adaptés aux besoins vitaux des enfants de chaque groupe.

 

 

Dès l’accueil du matin :

L’équipe note sur les feuilles de transmissions les informations relatives au sommeil de l’enfant à la maison. :

 

  Les heures d’endormissement et de réveil de chacun.

  Les conditions et le déroulement du sommeil (endormissement long ou difficile, cauchemars, pleurs, toux pendant la sieste …).

Les informations permettront d’adapter l’accompagnement de l’enfant dans son sommeil et d’affiner les observations afin de comprendre certaines de ses attitudes.

Toutes ces informations sont confiées à chaque famille lors des transmissions du soir.

Elles aideront l’équipe à varier ses propositions.

 

Un espace dédié au sommeil sera prévu dans les salles de repos : les tout-petits/petits 

–      Celui du Nido est équipé de lits au sol sans barreaux pour les bébés, et de manière à pouvoir se coucher et se lever seul dès que l’enfant sait se déplacer.      

–      La professionnelle consulte le cahier de liaison relatif au sommeil de l’enfant.

–      Elle l’observe également pour repérer les signes de fatigue et verbalise à l’enfant le moment où celui-ci manifeste sa fatigue (se frotter les yeux, bâiller, sembler agacé…).

–      Les temps de sieste sont échelonnés en fonction des rythmes et des besoins spécifiques à l’âge et au stade de développement de chaque enfant. 

–      Ils sont répartis sur la journée.

 

Une continuité dans les soins apportés à l’enfant :

 La professionnelle qui a accompagné l’enfant (lors des temps du repas, du change) l’accompagne également à la sieste.

Ce repère humain sécurise l’enfant et permet à la professionnelle de le prendre en charge dans sa globalité.

 

Le professionnel veille à :

 

 – Son confort (température 18 /19 degrés) afin qu’il dorme dans les meilleures conditions. 

   Lui présenter son doudou, sa tétine.

   L’accompagner jusqu’à son lit.

 – Respecter le temps et les conditions d’ ’endormissement qui s’effectuent en fonction des habitudes de chacun.          

 Rester auprès de l’enfant s’il souhaite avoir une présence sécurisante à ses côtés, à la recherche d’un contact apaisant et sécurisant (par le regard, une main dans les cheveux, une berceuse,…). Les mots, les paroles de l’adulte permettront à l’enfant de se détendre progressivement.

   Les laisser, pour ceux qui le souhaitent, s’endormir seuls.

  Adapter son accompagnement à ce qu’elle connaît et à ce qu’elle observe de l’enfant dont elle s’est occupée.

 

  Chaque enfant retrouvera son lit toujours à la même place.

  • Les lits bas pour permettre à l’enfant un passage en douceur des bras de l’adulte vers son lit.
  • Pour des raisons de sécurité et de confort, chacun est couché dans une turbulette adaptée à la saison.
  • Les réveils, comme les couchers, sont échelonnés selon les rythmes de sommeil de chacun avec la présence en continue de la professionnelle en toute sécurité tout en favorisant l’autonomie de l’enfant.
  • La professionnelle respecte les consignes d’ergonomie en le déposant dans son lit.

 

  Pour un sommeil difficile :

 

Certains enfants, lorsqu’ils arrivent à la crèche, ne réussissent pas à s’s’endormir dans le dortoir.

 

  • La professionnelle leur propose de se coucher dans un lit voire le hamac pour ceux qui ont besoin d’être contenus, bercés et afin de garantir un sommeil adapté et sécurisant.
  • un endroit disposant d’un lit voire d’un hamac est disposé dans le coin calme de la salle de jeux.
  • Des temps et aires de repos sont aménagés pour ceux qui en éprouvent le besoin dans la journée.
  • Il leur est proposé de s’allonger pour se reposer sur le tapis ou dans un transat, dans le coin calme, (avec tétine et/ou doudou),

 

Une fois sécurisé par ce moment calme et serein, la professionnelle peut lui proposer de se coucher avec les autres enfants, dans son lit.

  Organisation de la sieste selon le nombre de services :

–      Les services de repas sont réfléchis selon le rythme de sommeil de chacun. La composition de ces groupes est flexible.

 

–      Les enfants qui mangent au premier service sont couchés avant ceux du second service.

 

  Déroulement :

          Après le premier service de repas,

–      les enfants peuvent aller chercher leur doudou, leur tétine 

–      partent s’installer sur le tapis de la salle de jeu, dans le coin calme, pendant que le second service passe à table.

–      Une des deux professionnelles s’installe auprès des enfants pour le temps calme, afin de les préparer à se rendre à la sieste. 

–      Elle chante des chansons (berceuses), raconte des histoires, ou s’installe sur le tapis avec eux, afin de créer les conditions optimales pour favoriser une transition en douceur entre le temps de repas vers le temps de sommeil.

 

  Les conditions favorables à l’endormissement:

 

            Diminuer la luminosité de la pièce en baissant les volets (la sieste du jour est différente du sommeil de la nuit). 

             Encourager les enfants à ôter leurs chaussures seuls.

             Parler doucement et signifier à chacun qu’il se rendra bientôt à la sieste.

 

Chaque enfant peut ainsi se préparer à cette transition pour être capable d’intégrer la nécessité de ce temps de repos.

 

Pendant ce temps, la seconde professionnelle accompagne individuellement et à tour de rôle les enfants qu’elle a accompagnés lors du repas, vers la salle de change. Elle verbalise les actions qu’elle effectue. Par sa présence, par l’attention individuelle portée à chacun, elle prépare, elle aussi, le passage du temps de jeu au sommeil.

 

  Soin et sécurité :

–      La professionnelle propose aux enfants leurs pyjamas ou une tenue confortable (body, turbulette, collants…) et adaptée (saison)

–      Elle dit à l’enfant qu’elle enlève les chouchous, les barrettes, les bijoux ou colliers de dentition… ou autre objet dangereux.

–      Elle propose à ceux qui le souhaitent d’aller sur le pot ou aux toilettes.

–      Elle veille aussi au confort physique de l’enfant qu’elle accompagne (couche propre, lavage de nez si besoin, nettoyage du visage, …).

 

  Aménagement du lieu de sommeil :

 

Selon le médecin pédagogue Maria Montessori de laquelle nous puisons notre pédagogie, les chambres des enfants doivent clairement refléter leur personnalité et leurs centres d’intérêts. Même si d’eux-mêmes ils ont tendance à créer le désordre, les jeunes enfants ont un énorme besoin et un amour pour un environnement ordonné. 

 

–      Il vise à créer les conditions favorables au sommeil et sécurisantes (calme, ambiance apaisante, lumière douce) pour que l’enfant puisse s’endormir sereinement.

–      Une musique douce accompagnera la phase d’’endormissement, les volets sont baissés et la température du dortoir vérifiée selon la saison.

–       L’ambiance, apaisante et sécurisante, permet à chacun de fermer les yeux, de se détendre pour enfin s’endormir.

 

Maria Montessori encourageait à modifier la chambre des enfants pour faciliter à la fois la liberté et l’indépendance précoce.

En crèche, l’enfant se retrouve dans un espace occupé par les lits des autres enfants.

–      Nous proposons aux parents d’apporter des décorations faites avec leur enfant, en veillant à la sécurité de chaque enfant.

–      L’enfant peut personnaliser son coin de sieste.          

–      La décoration est sobre et apaisante.

 

               Toujours selon l’auteure : Chaque chose doit avoir sa propre place et l’environnement doit être organisé pour que l’enfant agisse facilement dans une ambiance bien ordonnée.

 

  Les lits

 

–      Idéalement le lit du jeune enfant qui commence à être autonome, doit être posé sur le sol, pour qu’ils le fassent facilement eux-mêmes, se couchent et se lèvent seuls.

–      Le professionnel présent accompagne l’enfant sans faire à sa place.

–      Les lits sont adaptés à la sécurité, au développement des enfants et à l’ergonomie des professionnels.

–      L’installation des lits est faite par l’une des professionnelles laquelle veille à vérifier chaque lit (confort, sécurité, hygiène, propreté) afin que chacun puisse se diriger vers son lit au moment de la sieste.

 

  Un plan du dortoir permet à chaque enfant de retrouver son lit toujours situé à la même place lorsqu’il va se coucher.

Ce repère dans l’espace permet de renforcer le sentiment de sécurité et la confiance de l’enfant lorsqu’il se rend à la sieste.

Il permet aussi de préserver des espaces individuels au sein du collectif pour que chaque enfant puisse s’approprier son espace de sommeil.

Chaque enfant pourra prendre son doudou avant de rejoindre son lit.

Lorsqu’ils se couchent, les professionnelles s’installent auprès de ceux qui manifestent le besoin d’une présence. Elles adaptent leurs réponses aux besoins exprimés par chacun.

 

En effet, certains enfants demandent qu’on leur tienne la main pour parvenir à s’endormir, d’autres ont besoin d’être bercés, tandis que d’autres encore ne nécessitent qu’une présence réconfortante à leur côté.

 La même organisation sera suivie pour les enfants qui mangeront au second service.

–      Une professionnelle reste dans le dortoir tout le temps de la sieste et jusqu’au réveil des enfants où elle perçoit si l’enfant est en capacité de faire son lit.

 

  La professionnelle veille :

 

–      Au confort de chaque enfant durant son sommeil (recouvre les enfants si besoin, vérifie la température)

–      A accompagner en douceur le réveil de chacun.

–      A réconforter les enfants qui se réveillent pendant leur sommeil ou au moment du réveil (cauchemar, angoisse au réveil)

–      A respecter, pour ceux qui en manifestent le souhait, le besoin de se rendormir.

 

Lorsqu’un enfant s’éveille ; il faudra

           S’installer auprès de lui,

           Lui signifier qu’il se trouve à la crèche

           Lui proposer de se lever lorsqu’il montrera qu’il est prêt.

           Ne jamais brusquer son réveil 

           Laisser à chacun le temps de s’éveiller à son rythme.

 

Quand il est prêt à se lever, l’enfant après avoir fait son lit, est accompagné dans la salle de jeu.

 La professionnelle qui l’accueille lui laisse le temps de se réveiller en douceur puis elle lui propose d’aller accrocher son doudou ou sa tétine sur le tableau des doudous, sans le forcer.

          Les réveils seront échelonnés sur 2 heures.   Chaque enfant peut se réveiller en douceur et selon son rythme.

          Avant d’aller préparer ensemble le goûter, les enfants seront changés et/ ou passeront au toilettes.

 

Parmi les soins, on recense les toilettes, les changes, les repas et de temps en temps les examens médicaux.

 

  1. i) Le change : une relation privilégiée entre l’adulte et l’enfant

– Les soins sont donnés dans un ordre qui ne change pas pour constituer des repères sécurisants

– Lors des soins tous est expliqué à l’enfant qui participe, c’est le principe de « coopération active»

 L’enfant est considéré comme « comprenant »

 

v Le plaisir que prend l’enfant dans ces soins quotidiens est essentiel.

–      Les gestes et réactions sont expliqués aux enfants,

–      les objets utilisés pour les soins sont présentés.

–      L’enfant participe également à ses propres soins, c’est le principe de « coopération active »

–      Les soins sont donnés dans un ordre qui ne change pas, ainsi, les enfants n’attendent pas puisqu’ils s’habituent à l’ordre imparti.

Dans tous les cas, ce sont le calme de tout le personnel éducatif et sa sérénité qui garantissent le bien-être des enfants

 

Les professionnelles répondent au bien-être et au confort de l’enfant en assurant les soins d’hygiène et de santé.

 

  • D’une part, la professionnelle doit accompagner ces moments dans l’individualité de sa prise en charge : paroles, gestes et regards attentifs envers l’enfant. Ce sont des moments privilégiés, dans le développement de l’enfant, sources de repères, d’échanges au niveau sensoriel, affectif et langagier.
  • D’autre part les professionnelles sont amenées à constater par exemple des boutons, des érythèmes fessiers, des selles particulières, de la température…

 Après en avoir référé aux responsables de la crèche, celles-ci seront amenées en concertation avec l’équipe médicale (PMI, pédiatre, médecin, infirmière, puéricultrice) et les parents concernés, à intervenir pour le bien-être de l’enfant.

  • Les soins ne se résument pas à changer la couche mais à vérifier l’état général de l’enfant (lavage de nez, visage, mains…).

 

–      La couche est vérifiée toutes les deux heures et changée si besoin.

–      Un protocole de soin est établi, avec les règles d’hygiène strictes à respecter.

–      L’enfant doit être averti des soins qui lui seront procurés.

–      Les adultes doivent maintenir un climat calme et détendu.

 

L’équipe assure la continuité des soins sur la journée. Les parents ou la famille (numéros inscrits sur le cahier de transmission) sont alertés en cas de fièvre, de manifestation de mal-être de l’enfant. Ils devront pouvoir se rendre rapidement disponibles.

 

  Organisation du temps de change chez les grands.

Le professionnel veille à :

– Prendre deux enfants maximum par change, pour permettre de passer du temps avec chacun d’eux.

– Respecter leur intimité, leur pudeur (la porte sera fermée).

– Anticiper pour sa sécurité (escalier pour les plus grands pour accéder à la table de change, matériel à disposition).

– Sensibiliser aux règles d’hygiène (se laver les mains avant et après chaque passage aux toilettes).

 

 

  L’accompagnement à la propreté

          Les parents commencent chez eux cet apprentissage. Ils peuvent demander conseil auprès de l’équipe afin de repérer le bon moment et les signes.

          En effet, l’apprentissage de la propreté ne peut se concevoir que s’il y a une confiance réciproque et un dialogue avec les parents.

 

 

L’acquisition de la propreté dépend de plusieurs conditions :

  • une maturation musculaire (maîtrise des sphincters-vésical, anal-, capacité pour l’enfant de monter les escaliers en alternant les pieds à 2 ans environ),
  • une maturation neurologique (comprendre ce qu’on lui demande),
  • une maturation psycho-affective (besoin de se sentir aimé et d’être valorisé et encouragé pour qu’il puisse grandir, se détacher et s’identifier : Se maîtriser, faire tout seul, faire plaisir, autant de pas vers l’autonomie).

 Cette étape est marquée par des moments d’évolution, parfois de régression.

Le professionnel doit savoir accepter, parler et reconnaître avec bienveillance.

 

  1. j) Les activités

Il n’existe pas une pédagogie unique pour accompagner l’enfant dans son épanouissement. Il n’y a pas une pédagogie mais des pédagogies pour accompagner l’enfant dans sa construction.

Au même titre que chaque enfant est unique, chaque pédagogie doit rester ouverte. De ce fait, parmi les pédagogues les plus célèbres et reconnus en matière de pédagogie adaptée à l’enfant, Maria Montessori et Emmi Pikler Loczy ont retenu notre réflexion dans la mesure où, ainsi que nous l’avons cité plus haut, l’enfant a besoin de toute notre attention bienveillante.

 Il a également besoin de jouer, de jeux et d’espace d’éveil correspondant à son développement.

 

Les choix pédagogiques :

Les deux approches que nous avons délibérément choisies placent l’enfant au cœur de son développement et face à ses propres expériences.

Le regard attentionné et bienveillant du professionnel est l’une des conditions fondamentale dans la prise en charge quotidienne des enfants.

 

La pédagogie Montessorienne.

www.grandiravecmontessori.fr/le-nido-montessori-albi

  Un projet pour l’enfant.

  Selon la conception de Maria Montessori, l’environnement de l’enfant répond à ses besoins profonds. Il est préparé et conçu pour respecter les périodes sensibles de l’enfant. Selon Maria Montessori : « Les périodes sensibles sont limitées dans le temps et ne concernent l’acquisition que d’un seul caractère déterminé. Une fois ce caractère développé la sensibilité cesse pour être très vite remplacée par une autre source d’intérêts. »

« Ordre », « mouvement », « langage » sont les mots clés pour qualifier l’environnement préparé du Nido, pour qualifier l’intention et le projet que forme l’adulte pour le petit enfant.

 

Le Nido:

Il accueille les tout-petits de 10 semaines à 15-18 mois.

  • L’ordre :

Dans un Nido, tout a sa place et la professionnelle veillera à cette régularité, cette stabilité pour que le jeune enfant se sente en sécurité.

Il prendra ainsi confiance en cet environnement contenant et bien organisé dans lequel il pourra s’orienter seul et favoriser ses propres expériences, ses découvertes, ses connaissances.

On trouvera ainsi différentes aires : le mouvement, le repas, le sommeil, le change, l’éveil avec un matériel rangé et ordonné selon une graduation.

Cet environnement rendra l’enfant plus autonome et l’aidera à se concentrer. … « Il importe de ne pas le contrarier en faisant intrusion, en exposant par exemple le bébé à des postures qu’il n’a pas encore découvertes et qu’il n’est pas encore prêt à adopter, lui enlevant la joie de découvrir par lui-même et la confiance en ses propres capacités »….

 

La pédagogie d Emmi Pikler Loczy.

Le point d’orgue de la pédagogie d Emmi Pikler, réside quant à lui dans l’importance qu’elle accorde aux soins individualisés. Chaque enfant bénéficie d’une prise en charge individualisée, que ce soit pour l’alimentation ou le rythme des activités qu’il entreprend.

  Elle montre l’importance pour le bébé :

–      De bénéficier de trois espaces de vie bien distincts et qui s’alimentent l’un l’autre :

ü  Aire des soins corporels au sein d’une relation chaleureuse, intime avec la personne qui assure l’ensemble des soins et organise ces trois espaces.

Cette intimité étant le fruit d’un regard attentif, permettant d’accéder à une connaissance du bébé réel, de ses progrès et acquisitions quotidiennes, de ses façons d’être, de ses capacités, celles déjà acquises, celles qu’il commence tout juste à exercer, celles qui s’annoncent, ceci favorisant la mise en œuvre des soins bien ajustés à l’état du bébé.

ü  Aire d’exercice de son activité par lui-même : espace de jeu et d’activité libre dans laquelle l’adulte n’intervient pas directement mais qu’il prend soin d’organiser de façon à assurer sa permanence quotidienne et la sécurité du bébé.

  Le cadre de cet espace, sa dimension, ses limites, son contenu étant pensé en fonction du     développement du bébé, de ses goûts et intérêts.

ü  Aire de repos et de sommeil : la succession, le rythme, la durée respective, le contenu de chacun des espaces étant régulé en fonction de l’observation de l’état de l’enfant : état de développement, de vigilance, de fatigue, d’appétit, de satisfaction, etc. Afin que le bébé soit en état de bien-être corporel et qu’il puisse ainsi jouir pleinement de l’exercice de son activité spontanée dans chacun de ces espaces. »

Lorsque l’enfant quitte le Nido, il peut saisir, transporter, lâcher des objets, il marche et commence à parler. Il a acquis une grande autonomie.

Expériences et découvertes à la crèche.

Afin de répondre aux besoins des enfants et à leur développement global, nous nous attacherons à accorder un soin particulier au moment de jeu, au choix du matériel et à l’accompagnement que nous leur proposerons

Ainsi, le jeu, les activités, les sorties, la lecture et les histoires, autant de moments importants à découvrir pour l’enfant et à partager avec ses parents, ses pairs et avec les professionnels.

Les activités et les jeux leur permettent non seulement de prendre du plaisir, de s’éveiller, de devenir autonomes et capables de vivre sereinement leur vie, mais aussi désireux de s’engager dans une autre relation et impatient de créer des liens avec les autres.

A la crèche une place essentielle sera accordée à ces moments privilégiés d’expériences et de découvertes.

 

  L’enfant est jeu.

Si l’on s’intéresse au développement de l’enfant, il a été mis en évidence, quel que soit l’âge de l’enfant, que son développement était lent, global, précoce et incroyablement variable d’un enfant à l’autre.

 

Ce dont l’enfant a besoin dans le jeu est d’avoir confiance en lui et d’être valorisé dans ses compétences.

 

En effet, le jeu   est un outil qui permet à l’enfant de développer ses facultés personnelles et sociales

Il doit apprendre les règles et que tout ne lui appartient pas. En outre, les jouets ou les jeux permettent à plusieurs enfants, très jeunes, de jouer ensemble, de partager et d’interférer.

 

  Jeu libre et activités dirigées :

 

  jouer permet à l’enfant:

–      d’apprivoiser petit à petit son environnement.

–      de se nourrir d’informations sensorielles au contact des objets.

–      de ressentir différentes émotions et sentiments.

–      de progresser dans son développement.

–      de se construire et de se structurer (règles, rituels).

–      d’avoir une fonction de communication et de socialisation.

 

 

  Le jeu est impulsé par l’adulte

–      dans un cadre sécurisant autant sur le plan physique qu’affectif.

L’adulte se rend accessible et disponible pour l’enfant.

… « Il importe de ne pas le contrarier en faisant intrusion, en exposant par exemple le bébé à des postures qu’il n’a pas encore découvertes et qu’il n’est pas encore prêt à adopter, lui enlevant la joie de découvrir par lui-même et la confiance en ses propres capacités »….

 

 

  L’activité est synonyme :

–      D’action,

–      De mouvement,

–      De vie.

–      Elle s’organise,

–      Se pense, mais

–      Peut être spontanée.

L’activité est souvent reliée au faire faire, le tout est d’étudier aussi ces moments où l’enfant rêve, observe…

Quelle soit libre où dirigée, dans les deux cas l’enfant est invité à manipuler, jouer, se déplacer pour acquérir et découvrir sa propre autonomie.

A la crèche, l’enfant est acteur ; pour lui le sens propre de l’activité se trouve dans sa vie quotidienne.

 

Chez les tout petits /petits (0/6 mois et 7/12 mois.)

 

D’abord centré sur lui-même, l’enfant va s’ouvrir progressivement aux autres.

Tous les sens sont en éveil et il va prendre, petit à petit, conscience de son corps.

 Il découvre le monde environnant en touchant en mordillant les objets qui sont placés autour de lui. Sur le plan psychomoteur l’enfant a beaucoup évolué, à son rythme et, la position assise est acquise pour certains alors que pour d’autres, c’est le début de la marche.

 

Les premières relations vont s’installer avec l’adulte autre que ses parents puis avec ses pairs.

 

 

  L’importance des expériences et exercices sensoriels : L’éveil

L’esprit a besoin d’éducation et d’entraînement pour être capable de distinguer et apprécier.

Un jeune enfant peut rester insensible à une myriade d’impressions sensorielles dans son environnement quotidien.

Il n’a pas besoin de toujours plus d’impressions mais la capacité de comprendre ce qu’il perçoit.

L’enfant apprend au départ à se mettre sur le ventre, assis puis à quatre-pattes et enfin à se tenir debout : c’est la motricité libre.

Elle sera respectée pour laisser les enfants prendre conscience de leur propre corps et de leur mouvement en toute liberté.

C’est dans l’aire du mouvement que l’enfant est invité à construire la capacité à diriger sa main vers un objet, de l’attraper puis de le lâcher, c’est la motricité fine. C’est dans la répétition de cette pratique que l’enfant arrivera à son but.

 Un jeune enfant saisit le monde qui l’entoure par le biais de l’utilisation constante de tous ses sens.

                 

Pour examiner un nouvel objet, un bébé le regardera, le prendra dans ses mains pour sentir la texture et le poids, le secouera, le léchera, et essayera même de le mordre.

 

  Attitude du professionnel :

Un éveil sensoriel et de vie pratique quotidien est assuré par le personnel encadrant et notamment par les professionnelles sensibilisées à la pédagogie de M. Montessori avec un matériel spécifique et adapté à l’âge de l’enfant.

 La professionnelle lui apporte de l’attention, de l’intérêt, par son regard et son attitude sécurisante et bienfaisante.

 

Elle reste dans l’observation, primordiale pour pouvoir répondre au mieux au besoin de l’enfant.

 

Elle n’entrave pas le mouvement du jeune enfant et le place au sol, sur un tapis.

 

  Aménagement de l’espace et des coins jeux :

–      Selon le développement de chaque enfant accueilli, l’aménagement de l’espace sera différent, évolutif et adapté.

–      L’équipe doit évaluer les besoins des enfants sur le plan moteur, sensoriel et psycho-affectif.

–      L’enfant doit s’y sentir en sécurité, autant par l’atmosphère du lieu que par la posture et l’accompagnement de l’adulte pour pouvoir s’autoriser à jouer et entrer en relation autant avec l’adulte qu’ avec  les autres enfants.

 

 

Le choix du matériel.

 

v Le matériel sensoriel Montessorien :

 

Puisqu’elle utilisait tout à fait naturellement la totalité de ses pouvoirs d’observation durant ses premières années, Maria Montessori sentait que c’était le moment idéal pour donner à l’enfant le matériel qui aiguiserait ses sens et le rendrait capable de comprendre les nombreuses impressions qu’il en tire.

Le matériel sensoriel imaginé par Maria Montessori part donc de ses observations. Ainsi, elle observe que la construction de l’intelligence se fait par la boucle « main-cerveau-main » : en manipulant des objets, la main perçoit des informations qu’elle envoie au cerveau. Celui-ci les assimile et la main utilise ensuite ces nouvelles données. Les mains du petit enfant ont besoin de sensations variées, de petites choses à attraper, de formes à manipuler.

Ainsi, petit à petit, l’intelligence se construit au contact du monde réel.

Toutes ces activités permettent à l’enfant de comprendre le monde, à son niveau.

Maria Montessori pensait que ce processus était le départ d’une connaissance consciente. Elle provient de l’intelligence qui fonctionne de manière concentrée sur les impressions procurées par les sens.

 

Selon la pédagogue, le matériel a des qualités propres :

–      Il isole une qualité définie telle que la couleur, le poids, la forme, la texture, la taille, le son, l’odeur…

–      Il souligne une de ces qualités particulières en éliminant ou minimisant les autres différences.

Ainsi, les boîtes à son ont toutes la même taille, la même forme, la même couleur et la même texture, elles différent uniquement par les sons que l’enfant entend lorsqu’il les secoue.

 

Proposé à l’enfant il l’aide à :

–      devenir conscient des détails en lui offrant, en premier lieu, des sensations fortement contrastées, telles que le rouge et le bleu et des sensations graduées telles que de nombreuses nuances différentes de bleu.

–      Savoir ce qu’est le rouge, le bleu, de comprendre l’abstraction de la bleuté et finalement l’abstraction de la couleur elle- même.

–      distinguer

–      classer 

–      associer une nouvelle information à ce qu’il connaît déjà

Il est important que l’enfant puisse s’exprimer sous toutes ses formes, du «jeu libre» à «l’activité dirigée», pour que, au gré de ses acquisitions, l’enfant puisse trouver ce dont il a besoin précisément.

Du côté de la motricité globale, le plus grand travail de l’enfant est l’acquisition de la marche.

Par exemple, pour se hisser, l’enfant prendra appui sur la barre de brachiation Montessori fixée au mur puis pourra se déplacer en étant debout. Il apprendra également à grimper et descendre des marches sous la surveillance bienveillante de l’adulte.

 

  Les objets que nous choisissons 

 

La liste n’est pas exhaustive.

 

–      des hochets, des mobiles (de Gobbi, de Munari, des danseurs..),

–      des jeux de mains et de doigts, des paniers contenant des objets à observer posés sur une étagère basse,

–      des cadres à leur hauteur représentant des images réelles,

–      des œuvres d’art,

–      des boîtes à forme unique,

–      miroir,…

–      livres de textures variées

–      anneaux de dentition

–      objets à grelots

–       petits contenants

–      Balle

–      Cube…

Ils sont mis à portés de l’enfant sur des tapis pour qu’il puisse se mouvoir, commencer à se déplacer pour attraper les objets.

 

Il n’y a pas de place à la sur-stimulation.

 

Les portiques sont utilisés mais ils ne resteront pas au-dessus de l’enfant.

 

Le transat dans lequel l’enfant peut être installé lui procurera une contenance mais il doit être utilisé sur un temps limité, car l’enfant ne peut y trouver ses appuis, son dos est un peu tassé et ne peut pas progresser dans sa motricité.

 

 

Emmi Pikler Loczy et la liberté motrice.

 « La liberté motrice consiste à laisser libre cours à tous les mouvements spontanés de l’enfant, sans lui enseigner quelque mouvement que ce soit »

 

  L’importance de la motricité libre et des sorties : Le temps du « jeu libre »

Un des grands principes fondamentaux de la pédagogie Loczy réside dans la notion d’activité libre et autonome. L’adulte n’intervient jamais directement dans le jeu de l’enfant

 

Très tôt, en effet, Emmi Pikler avait pressenti que « le nourrisson, pour prendre, garder, ou abandonner les différentes positions du corps, pour changer de posture ou se déplacer, ou encore pour apprendre à se mettre debout et à marcher, n’avait aucun besoin de l’intervention de l’adulte ».

 

  Mise en pratique à la crèche.

 

       Former des groupes d’âges et donc de niveaux de développement.

      Proposer des espaces adaptés (coin soin, repos et activités) et du matériel à libre disposition.

–       Privilégier les sorties pour favoriser le développement des relations sociales.

 

 

  L’environnement et l’espace :

L’espace et le matériel sont spécifiquement étudiés pour favoriser au mieux les activités des enfants et garantir sa sécurité.

 L’adulte n’intervient jamais directement dans le jeu ou dans l’activité (sauf en cas de dispute, de colère ou d’ennui), mais peut commenter oralement et à distance les efforts de l’enfant et ses progrès.

 

Chez les Petits / Moyens et Moyens (13/18 mois 19/ 24 mois,( Chrysalide).

 

 

L’enfant a beaucoup évolué, chacun a son rythme et pour certains c’est le début de la marche.

 

C’est aussi le début de la phase de l’apprentissage de la propreté : les jeux de manipulation vont l’aider à passer cette période parfois éprouvante pour l’enfant, comme, l’argile, la pâte à modeler, la pâte à sel, le bac à riz, la peinture…, ce sont plus des activités structurées, l’adulte fait une proposition à l’enfant et celui-ci choisit d’y participer ou non.

Il apprend à exprimer (ses émotions, ses tensions) et à s’exprimer librement pour enfin, repérer puis connaître les nuances, les couleurs et à les choisir.

 

 

Attitude et propositions du professionnel :

La professionnelle continue par son observation, son regard bienveillant et son attitude sécurisante, à accompagner l’enfant dans tous ses apprentissages, sans pour autant faire les choses à sa place. Ainsi, il lui propose :

  D’utiliser plusieurs supports pour ses traces, ses dessins, ses œuvres.

  Une large surface pour s’exprimer pleinement.

  De varier les outils aussi (feutres, peinture, pastels, encre…)

   De s’installer confortablement devant son chevalet où un autre endroit prévu à cet effet.

Le matériel sera mis à sa disposition dans de petits pots, des boîtes et classé par couleur.

 

Aménagement de l’espace et des coins jeux :

L’aménagement de l’espace doit être adapté à ses nouveaux besoins. 

L’espace est plus grand pour qu’il se déplace en toute liberté, avec des tapis, du mobilier à sa hauteur pour jouer dans la position debout, du mobilier de psychomotricité sera de différentes hauteur pour pouvoir ramper, grimper, monter, descendre(escalier en mousse, toboggan).

 

Le matériel :

L’enfant manipule, encastre, transvase beaucoup, jette, tire, pousse.

Tous les jouets nécessitant ces capacités sont mis à disposition : jeux à tirer, à pousser, des boîtes gigognes, des anneaux à enfiler, des boîtes à formes, des balles, des cubes, dînettes… Il ne s’agit pas mettre trop de jeux à la fois, mais savoir ranger et sortir d’autres jeux pour renouveler l’intérêt de l’enfant.

Il aime jouer à cacher-trouver, mordre, émettre des sons, jouer avec les sons, commencer à dire des mots. Il aime taper dans ses mains, faire bravo, au revoir. Les comptines, les livres prennent de plus en plus d’intérêt pour lui.

Il commence à jouer à faire semblant. C’est aussi le début des activités «dirigées» mais qui restent très souples, comme la peinture, les jeux d’eaux, les transvasements…

 

Chez les moyens/grands 25/ 30 mois et 31/36 mois (Papillons).

De vrais échanges se créent, des «amitiés» naissent. L’enfant apprend aussi à partager et à respecter l’autre. Il sait jouer seul et aime être avec les autres.

Il exprime ses besoins, son besoin de réconfort à certains moments, il apprend à s’exprimer.

L’enfant affine son développement moteur, la marche est acquise, il a besoin d’avoir un temps, un espace pour continuer à explorer ses capacités.

 

Phase de l’apprentissage de la propreté :

Les jeux de manipulation vont continuer à l’aider et à passer cette épreuve.

Il argumentera de manière plus aisée et essaiera de négocier.

 

Attitudes de la professionnelle :

– La professionnelle est là pour l’accompagner, et met des mots sur les situations.

– Sa présence est rassurante et permet à l’enfant de développer ses compétences.

– Le plaisir et l’intérêt de l’enfant face au jeu sont les éléments moteurs.

 L’enfant sait écouter l’adulte et répond aux demandes de celui-ci.

 

L’aménagement de l’espace et les coins jeux

Les jeux symboliques font partie de son univers : dînette, cuisine, poupées, voitures, établis…Ils sont intégrés dans l’espace et l’enfant peut y aller librement, au grès de ses envies.

Toute les structures de psychomotricité vont l’aider à être de plus en plus à l’aise dans son corps, et d’exploiter ses limites, tels que les toboggans, les tunnels, les ballons, les vélos…

Ces activités se font par petits groupes d’enfant, ce qui favorise les échanges enfant/professionnel et enfants entre eux.

 

Le temps des sorties.

 

Alors que certains spécialistes de la petite enfance nous avertissent des dangers du froid pour l’enfant, d’autres y sont favorables.

A la crèche, nous resterons prudents et l’équipe est à même de décider, avec l’accord des parents, si les enfants manifestent le désir de sortir.

En effet, la marche à l’extérieur, les promenades sont favorables au développement de l’enfant.

La pédagogie mise en place par Emmi Pikler Loczy est fondée sur le plaisir de l’enfant qui explore, sur l’enfant qui s’émerveille, sur l’enfant qui prend le temps d’observer, sur l’enfant qui découvre.

Tout naturellement l’idée de proposer des sorties, des promenades, d’aller à la rencontre du monde extérieur s’est mise.

 

Les promenades :

 

 « C’est une « expédition facile et de courte durée, sans risques. »

Se promener, c’est aller ici et là « pour se distraire », « faire de l’exercice ».

La promenade signifie : prendre l’air, rêver, imaginer, bouger…

Les sens sont mis en éveil.

Il y a les bruits, les silences, les odeurs, les couleurs, des mouvements ou l’immobilité.

Les promenades, c’est aussi une manière de découvrir le la réalité qui nous entoure.

C’est emmener les enfants vers une expédition, vers des découvertes du monde qui l’entoure.

 

 

Au sein de la crèche :

 

La vie quotidienne alterne avec les moments de jeu accessibles et repérables.

Ainsi sortir se promener c’est aller à l’aventure ; c’est passer des habitudes à la nouveauté.

A la crèche comme partout ailleurs, les jeunes enfants n’ont pas tous les mêmes besoins, les mêmes envies et ne sont pas tous semblables au même âge.

Il est donc fondamental de prendre en compte ces paramètres pour se lancer à l’aventure.

Ils sont libres de ne pas vouloir sortir. Certains aiment marcher, courir ; d’autres aiment moins.

 

Les sorties en promenades :

 

Faites en concertations avec les parents, avec leur présence s’ils le souhaitent.

Les professionnels de sortie avec les enfants prépareront soigneusement ce moment afin que l’enfant puisse faire de ce temps un moment riche d’expériences partagées.

Les échanges, les expériences et découvertes mises en commun permettront aux enfants de s’arrêter, d’écouter les explications, les connaissances et les expériences des adultes et de laisser libre court à leur curiosité.

 

  Premières explorations extérieures :

 

Le jardin mis à disposition fera partie des premières sorties et des premières expériences de découvertes puis de jardinage.

Ensuite, s’ils en manifestent le souhait, les enfants élargiront leur champ d’exploration comme : le quartier, les jardins ouvrier, le canal…. Ces lieux qui permettent d’éveiller leur curiosité, leur sensibilité et leur langage.

Assis ensemble si le temps le permet, à la même hauteur que les enfants, les professionnels partagent et découvrent en même temps qu’eux.

 

  Ensuite :

 

Lorsque l’enfant montre de nouveaux centres d’intérêt dans ses jeux et dans ses relations, vers 18- 20 mois, les professionnels peuvent leur proposer des promenades à thèmes tel que le jardin botanique, le zoo.

Ces propositions ont un but plus précis et correspondront aux observations communes et aux informations que nous aurons transmises les familles.

 

Les enfants agissent selon leur centre d’intérêt. Il suffira de les accompagner entre ces temps de découvertes, flâneries et ces moments d’observations initiés par l’adulte.

 

 

  Enfin :

 

Très vite, lorsque les activités des enfants sont diversifiées et ouvertes sur l’extérieur leurs relations sociales vont s’élargir et se développer.

Les enfants pourront effectuer des activités avec d’autres adultes, avec des parents ayant des compétences en jardinage qui nous ferait découvrir leur jardin, avec un papa pompier qui pourrait nous emmener visiter son lieu de travail, avec une maman boulangère qui viendrait faire du pain avec nous. Ces expériences peuvent être très enrichissantes.

Les parents sont tenus au courant de ce que fait l’enfant par des comptes rendus détaillés sur le cahier de liaison. Ils peuvent lorsqu’ils participent effectuer ce compte rendu eux-mêmes s’ils le souhaitent.

Nous prévoyons de faire des albums photos ensemble sur les sorties de l’année.

 

Soin particulier aux sorties : respect de la réglementation en vigueur

  • pour les non marcheurs et pour les enfants qui commencent à marcher :

–      écharpes de portage selon le souhait des parents

–      landaus

–      poussettes

  • pour les enfants qui marchent :

–      respect de leur rythme

–      emmener des sachets pour ramener les trésors à la crèche

 

Le livre, les ouvrages enfantins, les histoires :

 

  Les ouvrages pour les enfants à la crèche :

Pour les professionnels le choix des livres est primordial et doit posséder des qualités correspondant à leur développement.

 

Nos choix se réfèrent entre autres à la pédagogie Montessorienne.

En effet, Maria Montessori parle de « l’esprit absorbant » de l’enfant dans la mesure où selon elle, l’enfant entre 0 et 6 ans enregistre toutes sortes d’informations qui vont lui permettre de se faire une représentation du monde qui l’entoure et de son fonctionnement.

C’est une période clé dans l’enfance car c’est à ce moment-là que l’enfant construit sa propre vision du monde. 

 

Avec les jeunes enfants la lecture est l’occasion de vivre un moment spécial et unique chaque jour.

C’est une opportunité pour de créer un lien particulier et intime avec l’enfant.

Ce moment peut entrer dans le rituel de la sieste, le besoin particulier d’un enfant et il peut également déboucher sur un échange verbal qui permettra à l’enfant d’être rassuré.

Il peut ainsi remplir son réservoir affectif de la présence de l’adulte à ses côtés.

 

Les critères de sélection :

–      La plupart des enfants ne font pas la différence entre le réel et l’imaginaire.

–      N’ont pas les capacités ni le recul suffisant pour faire la distinction entre ce qui existe réellement et que l’adulte a inventé.

Choix des ouvrages :

  • Pour les enfants de 0 à 6/9 mois:

–      Livres en tissus : toucher les matières et les textures, parler des couleurs, des formes et des animaux.

  • 9 mois à environ 12/16 mois:

–      Des livres cartonnés.

–      Pages sont plastifiées, les dessins très représentatifs et les textes assez courts.

 

  • Dès 16/18 mois…et plus :

 

–      Des livres plus développés et un peu plus longs à lire et à raconter.

–      Livres thématiques qui apportent une vision d’ensemble, des connaissances nouvelles et enrichissent le vocabulaire de l’enfant.

 

Caractéristiques des ouvrages :

L’enfant peut s’identifier aux personnages :

–      Ils parlent cet vivent comme les humains.

–      Rappellent le quotidien de l’enfant par les situations vécues.

 

  L’enfant visualise et comprend l’environnement représenté :

–      Photos, dessins, images explicitent et représentatif de l’environnement de l’enfant.

 

  L’enfant découvre et apprend :

–      Livres documentaires.

–      Vocabulaire riche.

 

Attitude du professionnel :

–      Favorise l’autonomie de l’enfant.

–      Laisse l’enfant toucher, montrer avec ses mains, sentir, mordiller, porter, tourner les pages du livre.

–      Met les livres à la disposition de l’enfant, de manière bien accessible :

Dans un petit meuble à sa hauteur, près de son lit, près de son matelas posé au sol. 

Au début, 2 ou 3 livres sont suffisants. En effet, les enfants aiment qu’on leur lise toujours les mêmes livres.

Puis au fil du temps, nous enrichissons la bibliothèque en empruntant également des ouvrages à la médiathèque.