1) Le projet Social
- a) Etats des lieux.
Moulins est un quartier dont la situation intra-muros et sa proximité du centre-ville et de secteurs tels que Saint-Sauveur augmentent l’attractivité :
Bien desservi en transports, très dynamique d’un point de vue culturel et plus globalement en ce qui concerne son réseau associatif, il est également l’un des quartiers de Lille qui a subi le plus de transformations ces dernières années :
– implantation d’équipements importants (Faculté de Droit, Institut d’Etudes Politiques, Institut Régional d’Administration, Maison Folie, Halle de sports Jean Bouin, Flow, nouveau collège..).
– démolition et reconstruction de nombreux logements depuis dix ans.
– interventions sur le tissu ancien tout en en gardant une très grande surface.
Néanmoins, il reste l’un des quartiers les plus en difficultés de Lille sur un certain nombre d’aspects :
– prégnance et éclatement des trafics de stupéfiants.
– taux de chômage.
– bas revenus
– forte proportion de jeunes sans diplôme et/ou sans emploi.
– problématiques de santé, de parentalité, incivilités, habitat ancien et dégradé…
- b) La population.
Le quartier de Moulins compte 19 050 habitants (recensement INSEE 2012), soit 8,3% de la population de Lille-Hellemmes-Lomme. Le quartier est densément peuplé : 9 246 habs/km² (6 550,2 habs/km² pour LLH). C’est le 6e quartier de la ville en nombre d’habitants (c’était le 3e quartier avec les chiffres du recensement 2011). La taille moyenne des ménages est de 1,9 – elle était de 2,1 en 2011 – (1,9 pour LLH). Le nombre d’habitants a baissé entre 2006 et 2012, ce qui peut s’expliquer par le relogement de nombreuses familles de la Porte de Valenciennes et les premières reconstructions qui n’étaient pas encore achevées lors des derniers calculs statistiques.
Les caractéristiques de la pyramide des âges du quartier sont similaires à celles de la ville : seuls les moins de 25 ans sont davantage représentés à Moulins qu’à l’échelle de LHL et les plus de 60 ans le sont moins (10,7% contre 14,2% à l’échelle de LLH).
Les moins de 25 ans représentent ainsi 45,5% de la population du quartier, ce qui fait de Moulins le quartier le plus jeune de Lille avec Vauban-Equermes. C’est aussi la classe d’âge la plus représentée à Moulins. Ceci s’explique par l’arrivée en masse de populations jeunes venues s’installer pour leurs études et qui repartent ensuite progressivement à la fin de celles-ci et au cours des premières années de leur vie active.
Les personnes âgées de plus de 60 ans sont majoritairement des femmes (58%) et le taux de personnes âgées dépendantes à Moulins est l’un des plus bas parmi les quartiers lillois.
En 2015, LHL compte 16 360 enfants de moins de 6 ans (8 851 enfants de moins de 3 ans et 7 509 enfants de 3 à 5 ans soit des 0-2 ans qui constituent 54,1% des moins de 6 ans – source CAF du Nord). Ainsi, les moins de 6 ans représentent 7% des habitants de LHL soit une faible représentation des touts petits sur le territoire en comparaison de la moyenne MEL (8,4%) et du Nord (8,1%) mais leur poids au sein des habitants est stable (7,1% en 2008). Ce taux place cependant dans la moyenne haute des 15 plus grandes villes de France. A l’échelle des quartiers, les moins de 6 ans représentent plus de 10% dans les quartiers Faubourg de Béthune et Lille-Sud, 9,4% des habitants à Fives et près de 9% des hellemmois. A l’opposé, ils constituent moins de 4% à Vauban-Esquermes et 4,3% des habitants de Lille-Centre.
12 400 familles avec enfant(s) de moins de 6 ans
Ainsi, 12 400 familles de LHL comptent au moins un enfant de moins de 6 ans (source Filocom). Les familles avec enfant(s) de moins de 6 ans sont surreprésentées (47,9% des familles avec enfant(s) de moins de 25 ans), en comparaison avec le territoire de la MEL (41,6%), du Nord (40,3%) et de la France métropolitaine (39,6%).
A l’échelle des quartiers, plus de la moitié des familles avec enfant(s) de Lille-Moulins comptent des enfants de moins de 6 ans. Les familles avec enfant(s) de 0 à 5 ans sont aussi particulièrement présentes à Lille-Sud (49,4%), Wazemmes (48,8%) ou Faubourg de Béthune (46,5%).
Parmi ces 12 400 familles, près de 69% n’ont qu’un seul enfant de moins de 6 ans (ce qui n’exclut pas qu’elle aient des enfants de plus de 6 ans). Plus d’un quart d’entre elles a 2 enfants de 0 à 5 ans. Près de 6% des familles avec enfant(s) de moins de 6 ans ont au moins 3 enfants de 0 à 5 ans, soit une proportion élevée en comparaison avec les taux MEL, du Nord et de France métropolitaine, qui tourne autour de 3%. 700 familles de LHL comptent au moins 3 enfants de moins de 6 ans, dont près de 100 familles avec au moins 3 enfants de moins de 6 ans à Lille-Sud, 90 à Fives et 80 à Lille-Centre.
Nombre d’enfants des familles avec enfant(s) de moins de 6 ans en 2013 :
Familles monoparentales
20% des 0-5 ans vivent avec un seul parent
La majorité des 0-5 ans vivent avec leurs parents. Ainsi, en 2013, parmi les enfants vivant avec leurs parents, près de 80% des enfants de moins de 6 ans vivent avec 2 parents, soit plus de 12 400 enfants concernés (2013). Ce taux est précisément de 83,1% pour les 0-2 ans et 75,6% pour les 3-5 ans. Ce taux baisse en effet avec l’âge croissant des enfants, même au-delà de 6 ans. Les moins de 6 ans lillois vivant avec un seul parent sont surreprésentés : 20,3% pour LHL (17,1% pour la MEL, 16,4% pour le Nord et 13,5% pour la France métropolitaine). Ainsi, c’est près de 3 200 enfants qui vivent avec un seul parent (pour 94% des familles concernées, c’est avec la mère). A l’échelle des quartiers, ce taux est de 31% au Faubourg de Béthune, 25% à Fives, 26% à Lille-Moulins, Lille-Sud ou plus de 20% aux Bois-Blancs (23%) et Wazemmes (23%).
La configuration familiale des ménages de Moulins est identique à celle de Lille-Hellemmes-Lomme : une part importante et croissante de ménages composés d’une personne seule (54,1% contre 36,2% à l’échelle de la MEL ; le taux était de 52% en 2011).
Les familles (monoparentales incluses) ne représentent qu’1/4 des ménages du quartier.
Au total, les familles monoparentales représentent 9,8% des ménages du quartier : leur part est légèrement supérieure à celle de LHL (8,2%) et inférieure à celle de la MEL (10,8%).
On peut noter la proportion importante de familles nombreuses, (10,7% ont 4 enfants et plus, contre 7,2% à l’échelle de LHL ; ce chiffre a néanmoins baissé puisqu’il était de 12% en 2011), situation comparable à celle des familles de Lille-Sud et du Faubourg de Béthune.
- d) Typologie des familles des enfants de moins de 6 ans en 2013
Parent(s) sans emploi avec enfant à charge.
3 800 enfants de moins de 6 ans vivent dans une famille où aucun parent n’a d’emploi
En 2013, 50% des enfants de moins de 6 ans vivant avec 2 parents vivent au sein d’une famille où les 2 parents travaillent. 15% vivent dans une famille où aucun des parents n’a d’emploi, soit un taux élevé (MEL et Nord : 11%, France métropolitaine : 7%). Par ailleurs, 60% des enfants de moins de 6 ans vivant avec un seul parent vivent avec un parent sans emploi (MEL : 57%, Nord : 62%). Ainsi, les enfants vivant dans une famille où aucun parent n’a d’emploi ou lorsqu’un seul parent a un emploi sont susceptibles de vivre dans une famille disposant de moins de revenus.
Les moins de 6 ans vivant avec un seul parent selon l’activité professionnelle du parent (2013) :
Les moins de 6 ans vivant avec 2 parents selon l’activité des parents (2013)
Bénéficiaires RSA :
Un enfant de 0 à 5 ans sur 3, vit dans un foyer allocataire du RSA
En 2013, un enfant de moins de 6 ans sur 3, vit dans un foyer allocataire du RSA soit près de 5 400 enfants concernés soit un taux très élevé en comparaison à la moyenne de la MEL (25,6%) et du Nord (25,4%). C’est plus d’un enfant de 0 à 5 ans du Faubourg de Béthune qui est concerné (55%, 480 enfants concernés), et plus de 47% des moins de 6 ans de Lille-Sud (près de 1 000 enfants concernés). 760 enfants sont concernés à Fives (38% des moins de 6 ans) et 700 enfants de 0 à 5 ans à Lille-Moulins (44% des moins de 6 ans).
Part des enfants de moins de 6 ans vivant dans un foyer allocataire du RSA en 2013
3 800 enfants de moins de 6 ans vivent dans une famille où aucun parent n’a d’emploi
En 2013, 50% des enfants de moins de 6 ans vivant avec 2 parents vivent au sein d’une famille où les 2 parents travaillent. 15% vivent dans une famille où aucun des parents n’a d’emploi, soit un taux élevé (MEL et Nord : 11%, France métropolitaine : 7%). Par ailleurs, 60% des enfants de moins de 6 ans vivant avec un seul parent vivent avec un parent sans emploi (MEL : 57%, Nord : 62%). Ainsi, les enfants vivant dans une famille où aucun parent n’a d’emploi ou lorsqu’un seul parent a un emploi sont susceptibles de vivre dans une famille disposant de moins de revenus.
- e) Les ressources des ménages
Les niveaux de revenus fiscaux des ménages moulinois font partie des moins élevés de Lille, après Lille-Sud et Faubourg de Béthune. Plus d’un ménage sur deux a disposé en 2011 d’un revenu par unité de consommation, et hors prestations sociales, inférieur au seuil de pauvreté.
Le taux de pauvreté de Moulins en 2012 est estimé à 37,5% alors qu’il est de 24,2% à l’échelle de LLH et de 18,3% à l’échelle de la MEL. Les écarts se creusent en faisant une analyse par IRIS : ainsi, Belfort est l’IRIS lillois où le taux de pauvreté est le plus élevé, de 59,8%, après l’IRIS Concorde au Faubourg de Béthune.
On estime en 2013 à 27,5% la part des personnes de moins de 65 ans du quartier couvertes par le RSA (17,8% pour LHL, 14,8% pour la MEL). Ce taux était à 25% en 2010. C’est le 4ème quartier lillois en nombre de personnes couvertes.
- f) La santé.
Il existe une assez grande disparité dans la répartition des bénéficiaires de la CMU-C sur le territoire lillois.
27,2% de la population du quartier couverte par le régime général bénéficie de la CMU-C en 2015 (7,6% dans le Vieux-Lille, 17,2% à l’échelle de LLH).
Ce chiffre est en augmentation par rapport à 2010 (24%). Moulins est le 3ème quartier qui compte le plus de bénéficiaires, après Faubourg de Béthune et Lille-Sud.
- g) Les niveaux de formation.
La part des habitants de plus de 15 ans sans diplôme est de 34,6% à Moulins (27,7% à l’échelle de Lille, 30,2% à l’échelle de LLH et 34,2 à l’échelle de la MEL). La situation de Moulins est de ce point de vue plus favorable que celle de Lille Sud (52,5%) et de Faubourg de Béthune (50,8%).
La part des titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur long est d’environ 20%. Elle est inférieure à la moyenne LHL, qui est de 28,4%, et on observe un écart important notamment avec les taux du Centre (48,9%) et du Vieux-Lille (48,1%).
On retrouve une part importante d’étudiants sur le quartier de Moulins (18%), légèrement supérieure au taux lillois (17%). Cela représente environ 10% de la population étudiante et stagiaire de Lille Lomme Hellemmes.
- h) L’emploi et l’activité économique.
Les indices de chômage de la population sont plus élevés de façon générale sur le quartier que sur le reste de la Ville : au 31 décembre 2013, Moulins comptait 25,6% de DEFM A, contre 17,5% à l’échelle de Lille et 16,7% à l’échelle de LLH. C’est le quartier pour lequel l’indicateur de chômage est le plus fort, après Lille-Sud et le Faubourg de Béthune.
La répartition des actifs occupés selon les CSP est par ailleurs assez proche de celle constatée sur la Ville avec cependant une part des cadres et professions intellectuelles supérieures sensiblement moins élevée.
En 2013, un peu plus de 1.100 établissements (unités de production de biens ou de services) étaient implantés à Moulins, ce qui représentait plus de 5.000 emplois salariés.
Cela représente 6% des établissements implantés sur l’ensemble de la ville, soit un taux relativement faible.
Les secteurs les plus représentés sont les suivants : hébergement et restauration, commerce, services administratifs et de soutien, administration publique, santé, enseignement et action sociale.
La part des postes salariés dans le secteur marchand est par ailleurs significativement plus importante sur le quartier que sur l’ensemble de la ville (68 % contre 46 %).
- i) Genèse du projet de création d’une crèche à Vocation d’Insertion Professionnelle.
Le projet s’insère totalement dans les objectifs stratégiques de la politique de la ville de Lille puisqu’il apporte des réponses adaptées aux besoins des familles.
En effet soutenir l’accueil des jeunes enfants (0-3 ans) et favoriser l’accès à l’emploi des parents éloignés de l’emploi, notamment les mères isolées : tel est l’objectif général de la crèche à Vocation d’Insertion Professionnelle (VIP).
Le contexte.
Faute de moyens de garde d’enfants adaptés, les parents d’enfants de moins de trois ans en recherche d’emploi sont actuellement pénalisés dans leur démarche d’insertion professionnelle et plus particulièrement les familles monoparentales. La garde d’enfants, en particulier pour les mères élevant seules leurs enfants, les demandeurs d’emploi ainsi que les salariés en parcours d’insertion, constitue un frein majeur de retour à l’emploi. Face à cette situation, la crèche à Vocation d’Insertion Professionnelle est une solution d’accueil aux enfants afin que leurs parents puissent bénéficier d’un accompagnement intensif à la recherche d’un emploi.
La crèche permet également de traiter les questions éducatives, de santé et d’accès aux soins et favorise ainsi l’insertion sociale au sens large. Pour proposer des réponses adaptées aux besoins spécifiques et urgentes des familles, la crèche à vocation d’insertion professionnelle inscrit son offre dans une dynamique partenariale avec les acteurs de l’insertion sociale et professionnelle.
Ainsi le dispositif de la crèche à Vocation d’Insertion Professionnelle (VIP) a une double mission :
– accueillir en crèche les jeunes enfants (0-3 ans) de parents sans emploi
– accompagner vers l’emploi ou la formation professionnelle les parents bénéficiaires
Il s’inscrit dans cette démarche pour répondre aux problématiques des modes de garde en général en adaptant l’offre d’ accueil aux besoins des demandeurs d’emploi et des personnes en parcours d’insertion de la Ville de Lille souhaitant retrouver une activité professionnelle et/ou une formation et qui permettra :
– La construction d’une réponse adaptée à une problématique récurrente pour les demandeurs d’emploi afin d’améliorer leurs conditions de vie
– La conciliation entre vie familiale, vie professionnelle et vie sociale, surtout pour les femmes seules avec enfant et favoriser l’égalité des chances
– L’accès et le retour à l’emploi des demandeurs d’emploi en insertion et bénéficiaires des minima sociaux
– La conciliation de l’accueil d’un enfant et les horaires souvent décalés et variables liés aux emplois peu qualifiés auxquels les mères seules avec enfants accèdent le plus souvent
– La nécessité de renforcer les démarches d’insertion et d’émancipation sociale des familles, notamment des femmes : les familles monoparentales sont nombreuses sur les quartiers de la politique de la ville
La crèche à Vocation d’Insertion Professionnelle LILLOMÔMES a sa raison d’être au sein du quartier dans la mesure où elle répond à une analyse des besoins du quartier et des ses habitants. L’implantation et la configuration des autres structures à vocation sociale, culturelle, médicale, éducative, futurs partenaires de la crèche lui permettent de s’inscrire dans une logique de réseau, indispensable à un véritable travail de maillage sur ce territoire.
En outre elle propose dans les valeurs qu’elle défend, dans ses choix pédagogiques ainsi que dans son mode de fonctionnement, un mode de garde cohérent pour tous les jeunes enfants puisqu’elle inscrit son action dans une dynamique globale innovante, prenant en compte la réalité économique et sociale des habitants.
- j) Projet intégrant les modalités d’accueil des enfants en situation de handicap et/ou atteints de maladie chronique :
Ø Organisation d’un accueil spécifique et individualisé des familles.
Le projet éducatif doit s’adapter à chaque enfant. Les différences ne doivent pas être négligées, il doit y avoir une attention portée sur les points communs entre les enfants.
L’anticipation de l’accueil de tous les enfants dans l’élaboration du projet est indispensable puisqu’elle permet aux professionnels de réfléchir à l’organisation de la vie quotidienne, à l’aménagement de l’espace et aux activités prévues
En cas d’observation d’une difficulté, d’un handicap, le professionnel se questionne parfois sur le développement de l’enfant. La pluridisciplinarité au sein de l’équipe permet une ouverture des échanges pour une prise en charge qualitative et optimale de l’enfant.
Les enfants ayant des besoins spécifiques et dont le diagnostic a été établi ou non ont toute leur place au sein de la crèche.
L’expérience, le savoir être et le savoir-faire des professionnels sont incontournables pour construire un projet d’équipe et l’intégrer dans les pratiques professionnelles. Le partenariat avec les services spécialisés est un atout complémentaire pour l’accompagnement des enfants. L’accord des parents est indispensable à l’adhésion de ce travail d’accompagnement
Un dialogue avec les parents est nécessaire pour mettre en commun les observations et accueillir leurs réactions (colère, déni, soulagement…).
Ø Projet d’Accueil Individualisé (PAI).
La loi n°2005-102 du 11 Février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées «garantit à l’enfant en situation de handicap l’accès aux droits fondamentaux».
Le Projet d’Accueil Individualisé est un outil professionnel qui doit favoriser le dialogue avec les parents et les partenaires. C’est le projet de et pour l’enfant qui doit se construire à partir de priorités réalisables au sein du projet de la crèche.
L’établissement du PAI est une étape.
Au regard des besoins, des rendez-vous individualisés sont mis en place avec les familles, la directrice, le médecin et les professionnels référents.
- Préparer l’accueil de l’enfant.
L’accueil d’un enfant dans des conditions optimales nécessite de connaître et d’accompagner au mieux ses besoins en l’observant, en s’appuyant sur l’expertise des parents et des partenaires (si la famille le souhaite).
Il est alors utile d’échanger sur les habitudes éducatives de la maison et celles du mode d’accueil, afin d’assurer une continuité et une stabilité qui s’inscrivent dans la connaissance des rythmes et habitudes propres à l’enfant.
- Etablir un planning d’accueil individualisé : l’amplitude horaire est adaptée aux enfants et à la situation :
– les jours et les horaires d’accueil : du Lundi au Vendredi de 9 h 00 à 17h 30
– Un salarié est identifié comme personne référente.
- Les aménagements spécifiques éventuels :
– aménagement des horaires et des temps d’adaptation.
– aménagement de l’espace.
– le matériel adapté.
– les activités (activités contre-indiquées et de remplacement).
– le régime alimentaire.
– les traitements médicamenteux.
– le protocole de soins d’urgence.
– les interventions médicales, paramédicales et de soutien (fréquence, durée, contenu …)
- L’organisation des soins de vie quotidienne :
– Conditions de prise des repas, changes,
- Le calendrier des rencontres :
– Réunions d’équipe.
– Rencontres avec les parents ou les partenaires.
Ø Adapter l’environnement à l’accueil de l’enfant.
Afin que la « différence » de chaque enfant soit reconnue, l’environnement (humain, géographique et matériel) s’adapte à chaque enfant et son accompagnement se déclinera à partir de ses besoins spécifiques.
Le projet d’accueil doit s’adapter à chaque enfant. Les activités sont adaptées pour que tous puissent y participer.
La répartition des groupes prend en compte l’accueil de l’enfant avec des temps d’adaptation favorisant l’apprentissage de la séparation ou la découverte progressive du nouveau lieu de vie.
Le matériel ou des objets adaptés sont mis à disposition afin de veiller à la sécurité de l’enfant. Certains partenaires (PMI, associations, services spécialisés) accompagnent les membres de l’équipe pour accueillir au mieux parents et enfants.
Chaque famille a le droit de déterminer quel accueil elle souhaite pour son enfant.
Chacun, quels que soient sa situation socio-économique et son environnement géographique est et sera le bienvenu dans la crèche Lillomômes.
Acteurs dans notre projet de coéducation chaque demande sera entendue et prise en compte.
Chaque enfant est à la fois unique et singulier.
L’enfant porteur de handicap et/ou atteint de maladie chronique diagnostiquée ou non est avant tout un enfant.
Son rythme, ses besoins, sont reconnus. Ses potentialités et ses compétences sont observées, respectées, encouragées et valorisées.
Il a des besoins fondamentaux :
– physiques : alimentation, sommeil, hygiène, rythmes biologiques, sécurité…
– sociaux : vie relationnelle, interactions, stimulations psychomotrices et intellectuelle
– affectifs : stimulations affectives, sécurité affective, apprentissage de la séparation, adaptation. Il a également des besoins spécifiques.
Un accueil adapté et individualisé doit-il lui être proposé.
Au sein d’un groupe, le professionnel en charge de l’enfant repérera dans ses observations le fonctionnement de l’enfant afin d’envisager d’éventuels ajustements ou ré ajustements.